Durant de longues décennies, les constructeurs automobiles chinois n’avaient aucune chance d’inquiéter leurs concurrents européens. Aujourd’hui, le rapport de force commence doucement mais sûrement à changer. Une évolution que l’on peut notamment constater en Belgique : bien que les voitures chinoises y soient encore très peu nombreuses, la forte croissance des ventes récemment observée laisse présager de belles opportunités pour les constructeurs chinois sur le marché automobile belge. Explications.
Il y a quelques années encore, le marché belge ne se souciait guère des constructeurs automobiles chinois. L’émergence des voitures électriques en Europe, et notamment l’interdiction de vendre des véhicules thermiques fixée pour 2035, semble peu à peu changer la donne ; avec, pour conséquence, la percée (encore timide, certes) des fabricants de voitures chinoises en Belgique.
En 2022, 4573 voitures chinoises ont été immatriculées en Belgique. Sur les 366 303 immatriculations enregistrées cette même année, cela ne représente que 1,2 % du total, ce qui est très peu, on vous l’accorde. Par rapport aux semestres précédents, il s’agit toutefois d’une augmentation de 53 %. Autrement dit, les constructeurs chinois ont doublé leurs ventes en un an sur le marché belge. Une forte augmentation qui place la Belgique au 8ème rang des pays européens en 2022 en termes d’achat de véhicules produits en Chine, derrière les Pays-Bas (9819 immatriculations) et devant le Danemark (3485 immatriculations). Selon plusieurs spécialistes, cette importante progression devrait continuer dans les années à venir : 10 000 voitures chinoises devraient en effet être vendues en 2023 en Belgique.
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L’augmentation des ventes de voitures chinoises en Belgique est principalement liée à l’émergence des véhicules électriques sur le marché européen : en 2022, les 4000 immatriculations enregistrées concernaient toutes des voitures électriques.
Actuellement, 16 marques automobiles chinoises sont présentes en Belgique. Il s’agit de MG, Aiways, BAIC, Bestune, BYD, DFSK, JAC, LEVC, Lynk & Co, Maxus, Nio, Polestar, SERES, SWM, XPENG et Zeekr.
Parmi ces marques, il est important de distinguer les voitures fabriquées en Chine par des constructeurs étrangers, et celles essentiellement conçues par des fabricants chinois. Car plusieurs marques chinoises sont détenues par des groupes mondiaux, à l’image de Geely (qui détient Polestar et Lynk & Co) ou SAIC (qui possède MG) ; toutefois, malgré cette appartenance, ces marques restent actuellement financées, développées et produites en Chine.
À titre de comparaison, les autres marques chinoise sont très loin derrière : DFSK, qui figure 4ème dans le classement, a vendu 196 voitures, devant BAIC (61 immatriculations) et Byd (41 immatriculations).
Par ailleurs, au 1er semestre 2023, le rapport de force entre les trois plus gros vendeurs chinois s’est inversé : désormais, MG est la marque la plus répandue en Belgique, avec 2276 voitures immatriculées, devant Polestar et ses 1072 unités vendues, et Lynk & Co et ses 1017 immatriculations. En ce qui concerne les autres marques présentes sur notre territoire, tout comme en 2022, leurs ventes restent encore anecdotiques.
Pour conclure, bien que les ventes des constructeurs automobiles chinois aient fortement progressées d’une année à l’autre, leur présence sur le marché belge est encore marginale. Cependant, plusieurs experts s’accordent à dire que leur progression pourrait s’avérer fulgurante dans les années à venir, notamment si les constructeurs européennes n’arrivaient pas à proposer rapidement des voitures électriques d’entrée et moyenne gammes à un prix plus abordable. Affaire à suivre sur le blog Coyote consacré au secteur automobile et à la sécurité routière !
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